2. Notices biographiques

Abbé (Louis Jean Nicolas), baron, général, 1764-1834 : soldat en 1784, sous-lieutenant en 1793, il sert à l’armée d’Italie sous la Révolution, puis, nommé chef de brigade en 1802, sous l’Empire jusqu’en 1809. Affecté à l’armée d’Espagne en janvier 1810, général de division en 1811, il commande une division en Navarre sous Reille et est gouverneur de Pampelune. Il est vainqueur du chef de bande Mina le 22 août 1812, le 17 décembre 1812, le 13 mai 1813. Il commande une division sous Drouet d’Erlon à l’armée des Pyrénées en juillet 1813. Il fait partie de la garnison de Bayonne sous Thouvenot et commande la sortie du 14 avril 1814. Rallié à Napoléon durant les Cent-jours, il est placé en non activité en septembre 1815.
Agoult (Louis Annibal de Saint-Michel, comte d’), général, 1747-1810 : sous-lieutenant de carabiniers en 1763, capitaine en 1766, brigadier de cavalerie en 1784, réformé en 1791, il reprend du service sous l’Empire et sert à la Grande Armée lors des campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne de 1805-07. Il est nommé commandant de la place de Pampelune et de la province de Navarre en mars 1808. Il y meurt le 17 décembre 1810.
Argencourt (Pierre de Conty, seigneur de la Mothe d’) 1575-1655 : Né à Alais (Alès) dans le Gard, le 24 octobre 1575, il est un ingénieur d’exécution qui ne laissa aucun écrit. Il est considéré de bonne heure comme « des plus entendus en la fortification des places ». Protestant, il est gouverneur en 1622 de Montpellier qu’il fortifie et défend contre les troupes royales. Après la capitulation honorable de la ville, il est retourné par Richelieu dont il devient l’un des agents les plus fidèles et actifs. Il passe au service du roi Louis XIII. En 1624, il est à Verdun et Rocroi. Il est bientôt nommé ingénieur général, directeur des fortifications des provinces d’Aunis, Poitou, Saintonge, Guyenne, Navarre et Béarn, fonction qu’il occupe en 1625. Il construit le château d’Oléron et établit le projet de l’île de Ré, où il construit une citadelle carrée, selon le système d’Errard avec deux redoutes et deux ouvrages à cornes pour en protéger les bastions dominant la campagne. Cette citadelle n’est pas achevée lors de la descente des Anglais en juillet 1627. En 1627 encore, il est à Metz, Toul, Verdun, Le Havre, et à nouveau à La Rochelle où il termine la digue. A la fin du siège, Richelieu lui confie la mission de refondre complètement le port de Brouage, destiné à devenir le rival de La Rochelle démantelée. Ce travail qui demande 10 ans, provoque la destruction de l’oeuvre des précédents ingénieurs italiens qui y ont travaillé en 1569 sous Charles IX. Il participe également à diverses campagnes. Il travaille à nouveau au Havre en 1631. En 1632, il inspecte la Lorraine, dont Nancy, et en 1633 la frontière du Nord dont Doullens, Calais, Amiens. En 1634 il est à nouveau à Nancy, puis en Picardie, en 1635 à Péronne, puis en 35-36 en Roussillon, où il visite Narbonne, Leucate, La Nouvelle. En 1636, il est avec De Ville au siège de reprise de Corbie, puis il retourne en Roussillon où il se trouve en 1638. En 1639, il participe à la prise des forts du Figuier et de Fontarabie, ainsi que de la citadelle de Salses où il commande l’attaque, assisté de Duplessis-Besançon. En 1641, il est nommé maréchal de camp, devient gouverneur de Narbonne et prépare le siège de Perpignan. En 1642, il est à la prise de Collioure et de Perpignan. Restant gouverneur de Narbonne, il est chargé en 1644 de l’établissement des garnisons des deux villes conquises, Mazarin confirmant les directives de Richelieu décédé. En 1652, toujours gouverneur de Narbonne il est nommé lieutenant-général et maréchal de camp. En 1653, il est envoyé à Bordeaux pour y construire Château Trompette. En 1655, il retourne à Narbonne où il meurt, l’année même où Vauban qui vient de faire ses preuves au siège de Landrecies reçoit son brevet d’ingénieur.
Argenson (Marc Pierre Voyer comte d’Argenson), 1696-1764 : Ministre de la guerre de janvier 1743 à mars 1757, date à laquelle, disgracié, il est remplacé dans ses fonctions par son neveu : Antoine René (ci-dessous). A la mort du maréchal d’Asfeld, il intègre les fortifications dans son département ministériel ; en 1744, il donne son statut à l’ingénieur. Il réorganise remarquablement l’armée et prépare les victoires de 1744/47. Par lettre ministérielle du 11 avril 1748, il est l’initiateur de la fondation de l’école du génie de Mézières. Il fonde l’école militaire en 1751.
Argenson (Antoine René de Voyer d’Argenson), 1722-1787 : Connu sous le nom de « marquis de Paulmy », conseiller au parlement en 1744, ambassadeur en Suisse de 1748 à 1751, il est nommé secrétaire d’État auprès du ministre de la guerre, son oncle, de 1751 à 1757, où responsable des places frontières et forts maritimes, il les inspecte pendant quatre ans. Nommé ministre de la guerre en 1757 à la disgrâce de son oncle, il démissionne au bout d’un an, en 1758 tout en restant ministre d’État. Ambassadeur en Pologne de 1759 à 65, à Venise de 1766 à 70, il se retire en 1770 à l’Arsenal où il occupe l’appartement du Grand maître de l’artillerie. Il en devient gouverneur en 1771. Il collectionne les livres, cartes, plans et autres documents qui constituent le fonds de la bibliothèque de l’Arsenal, dont il est le fondateur. Il établit sa collection de plans, avec 1751 comme date de fondation. En 1785, il cède sa bibliothèque au comte d’Artois frère de Louis XVI. On y trouve le Recueil des plans des places de France, daté de 1676, en plusieurs tomes dont le tome III contient un plan de Saint-Jean-Pied-de-Port. Ces volumes sont reliés en maroquin, aux tranches dorées.
Armendaritz : seigneurie érigée en baronnie en juin 1634 en récompense des services rendus par Tristan d’Armendaritz au siège de La Rochelle. Une filiation de seigneurs d’Armendaritz est donnée depuis Garcia qui souscrit en 1170 à la charte des privilèges accordés par le futur Richard Coeur de Lion à Bayonne. Jean d’Armendaritz est châtelain de Saint-Jean-Pied-de-Port à la seconde moitié du XVI° siècle. En 1568-69, catholique, il suit le baron de Luxe dans sa révolte contre Jeanne d’Albret. Il fait partie de l’armée qui assiège Navarrenx, mais en 1571, il finit par rejoindre l’armée royale. En 1684, 1685 et 1686, le lieutenant du Roy dans la citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port se dénomme d’Armendaritz. Il s’agit sans doute de Jean d’Armendaritz (1652-1719).
Asfeld (Claude François Bidal, chevalier puis marquis d’) 1665-1743 : Officier de cavalerie, ayant combattu en Espagne pendant la guerre de Succession, il succède en 1715 à Le Peletier de Souzy dans ses fonctions de directeur général du département des fortifications des places de terre et de mer, fonction qu’il assume de 1715 à sa mort en 1743, en cumulant, bien que non ingénieur, les fonctions de commissaire général aux fortifications, précédemment tenues par Vauban. Il est fait maréchal de France en 1739.
Aymes (Jean ou Jean-Baptiste), 1673-1743 : d’origine languedocienne, lieutenant d’infanterie, il participe aux campagnes d’Espagne de 1693-97 et d’Italie de 1702-03. Ingénieur ordinaire du roi en 1704, il fait les campagnes de Flandres en 1708-12, puis, nommé ingénieur en chef à Bayonne en 1718, d’Espagne de 1719. Nommé directeur des fortifications de Haute-Provence à Antibes en 1731, il fait la campagne d’Italie de 1733-34 comme brigadier des ingénieurs. Il meurt en activité.
Barbou d’Escourières (Gabriel), général, 1761-1823 : sous-lieutenant en 1782, chef de brigade à l’armée du Nord en 1794, général de brigade en 1794, il sert aux armées du Rhin, de Sambre-et-Meuse, de Hollande et est nommé général de division en 1799. Commandant de la 11ème division militaire à Bordeaux en 1806, il devient commandant d’une division du 2ème corps d’observation de la Gironde en 1807 et fait la campagne d’Espagne. Il est fait prisonnier à Baylen le 17 juillet 1808. Il sert à l’armée d’Italie de fin 1808 à 1814. Il est mis à la retraite en 1815.
Beauvilliers (François Desmoulins de), écuyer et ingénieur ordinaire du roi : Nommé « Gentilhomme servant du Roy » en 1701, mort en 1730. Membre de l’académie des sciences. Inscrit en 1702 dans les contrôles du génie, il en disparaît en 1714. Responsable des plans et cartes sous les ordres directs de Le Peletier de Souzy, Directeur général des fortifications, il est le réalisateur d’un « Recueil de plans des places, châteaux forts et citadelles des provinces de Béarn et Guyenn » fait en l’année 1715, livre de 43,8 X 31,8 cm, comportant quinze planches, relié de maroquin rouge aux armes du duc du Maine.
Bérangère de Navarre, fille de Sanche VI le Sage et sœur de Sanche VII le Fort, rois de Navarre, elle épouse à Chypre en 1191, sur le chemin de la troisième croisade, Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, fils d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine. Philippe Auguste, roi de France, devenu maître du Maine, donne le duché en douaire à Bérangère, veuve en 1199 de Richard Cœur de Lion. Elle y fonde l’abbaye cistercienne de la Piété-Dieu, à l’Epau près du Mans, où elle est inhumée le 23 décembre 1230. Son gisant s’y trouve aujourd’hui.
Bérard (Jean), 1733-1816 : élève-officier à l’école de Mézières en 1756-57, ingénieur ordinaire en 1758, il fait campagne en Allemagne. Capitaine en 1765, il sert au Havre. Nommé major et fait chevalier de Saint Louis en 1783, il est affecté à Bayonne où il est promu lieutenant-colonel en 1788, puis nommé, en 1792, colonel directeur des fortifications. Il y reconstruit le pont Saint-Esprit reliant Bayonne à son faubourg et travaille à fixer le cours de l’Adour. Il se retire sous le consulat, en 1801, ou 1802, et meurt en 1816. Il lègue sa bibliothèque personnelle au dépôt des fortifications. La bibliothèque du SHAT conserve, plusieurs livres ayant pour titre : Mémoires militaires – Cabinet de Mr le Colonel Bérard, qui contiennent les copies manuscrites de mémoires écrits à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècles par les ingénieurs militaires sur les citadelles et forteresses des Pyrénées occidentales.
Bérard (Aristide-Balthazard), 1811-1886 : ingénieur, né à Briançon, directeur des forges de Baïgorry en 1840.
Berwick (James Stuart Fitzjames, duc de) 1670-1734, maréchal de France : Fils naturel de Jacques II d’Angleterre, il prend part, après la révolution de 1688, à toutes les tentatives de replacer son père sur le trône. Entré au service de la France, il reçoit en 1704 le commandement des troupes françaises en Espagne. Il est fait maréchal de France après sa victoire d’Almanza en 1707, qui rétablit Philippe V sur son trône. Il défend les Alpes contre les Piémontais en établissant des lignes de défense au col du Gramont, au Nord de Briançon en 1709 et réalise de remarquables mouvements tactiques d’aller-retour, connus sous le nom de « tourniquets », entres l’Ubaye et le Briançonnais. De retour en Espagne, il s’empare de Barcelone en 1714. Il commande les troupes françaises durant la courte guerre contre Philippe V de 1719. Commandant de l’armée du Rhin en 1733, il est tué au siège de Philippsburg en 1734.
Blondeau (Jacques) 1766-1841, général et baron : Soldat aux dragons de la reine, en 1788 sous-lieutenant de grenadiers au 2e bataillon de la côte d’or, commandant la garde du Directoire en 1795, guerre d’Italie, officier de la légion d’honneur en 1804, sert à plusieurs reprises sous Clauzel, général de brigade en 1808, campagne d’Espagne, commande les places de Madrid puis Tolède, commande la 2e brigade de la division Conroux du corps du midi en Espagne, baron d’empire en 1813, autorisé à se rendre à Bayonne pour raisons de santé, nommé commandant de la place de Saint-Jean-Pied-de-Port le 14 juillet 1813, y fut bloqué par Mina à partir du 16 février 1814, signe l’armistice de sa garnison le 30 avril (l’armistice général datant du 18 avril) admis à la retraite en 1824.
Bordenave (Jean-Pierre, Chevalier de), 1750-1825, capitaine au corps royal du génie : Béarnais, originaire de Salies-de-Béarn, élève à l’école de Mézières en 1769-70, ingénieur ordinaire en 1771, capitaine en 1779, il est affecté successivement à Bayonne, Toulon, Navarrenx en 1785, puis à l’Armée des Pyrénées Occidentales de 1792 à 1795, chef de bataillon en 1794. Nommé sous-directeur des fortifications à Bayonne en 1802, où il termine sa carrière en 1815 comme directeur des fortifications, après avoir participé au siège de la ville en 1814. Il publie à Paris en 1789 un Essai d’éloge du maréchal de Vauban. Il est maire d’Orthez de 1821 à sa mort en 1825.
Bourbon (Catherine de), 1558-1604 : Soeur d’Henri IV, qui la nomme régente de Navarre et lui fait épouser Henri de Lorraine, duc de Bar en 1599.
Canut (Jean-Marie) 1692-1763, ingénieur : D’origine champenoise, né près de Reims le 18 octobre 1692, sous-lieutenant d’infanterie en 1712, il demande à être employé sur l’état des ingénieurs en février 1720. Ingénieur ordinaire en 1729 à 37 ans, il est affecté à Bayonne où il reste presque toute sa carrière, mais il fait les campagnes d’Italie de 1733-35 et de 1745. Marié à Bayonne en 1751, chevalier de Saint Louis, il est nommé ingénieur en chef à Saint-Jean-Pied-de-Port en 1748. Lieutenant-colonel d’infanterie en 1756, il est nommé ingénieur en chef de la ville de Bayonne et de la Barre. Il décède à Bayonne le 12 janvier 1763.
Cassan (Louis Pierre Jean), général, 1771-1852 : élu capitaine au bataillon des volontaires de l’Aude en 1791, il sert à l’armée des Pyrénées occidentales de 1793 à 95, à l’armée d’Italie en 1796-97, à l’armée du Rhin en 1800-01, puis à l’armée d’Italie en 1805-06. Général de brigade en 1811, il fait la campagne d’Espagne de 1811 à 1813. Blessé lors d’un combat en Navarre en 1812, il est nommé gouverneur de Pampelune en 1813. Prisonnier après la capitulation de la place le 31 octobre 1813, il rentre en France en juin 1814. Placé en non activité en juillet 1815, puis en retraite en 1825, il reprend du service de 1830 à 1834 comme commandant de la 4ème division provisoire en Algérie.
(César Cassini François Cassini de Thury) 1714-1784, astronome : Fils de Jacques Cassini (1677-1756) et petit-fils de Giovanni Cassini (1625-1712), appelé par Colbert à l’observatoire de Paris. Successeur de son père à l’académie des sciences où il est reçu à 22 ans, il est chargé de dresser la « Carte de la France » en 180 feuilles publiée de 1744 à 1793. Cette oeuvre est achevée par son fils Jacques Dominique Cassini de Thury (1748-1845), directeur de l’observatoire de Paris et membre de l’Académie des sciences. Cette carte est à l’échelle de 1 ligne pour 100 toises : 1 ligne représentant 1/12 de pouce, soit 0,225 cm, cette échelle est proche du 1/100 000 actuelle.
Charles II, 1661-1700, roi d’Espagne de 1665 à 1700 : Fils et successeur de Philippe IV, ayant commis l’imprudence d’entrer dans la coalition contre Louis XIV, il perd la Franche-comté et plusieurs provinces des Pays-Bas en 1678 par les traités de Nimègue. Sans enfant, il est le dernier Habsbourg d’Espagne. Par testament, il choisit comme héritier Philippe de France, duc d’Anjou, petit-fils de Louis XIV et second fils du Grand Dauphin. Ce testament contesté par l’Autriche provoque la guerre de succession d’Espagne.
Chastillon (Claude) : Ayant commencé sa carrière auprès du roi de Navarre vers la fin des années 1580, « topographe du Roy » en 1597, il achève en Guyenne la tour de Cordouan près de Royan commencée par Louis de Foix et meurt en 1616.
Cinq-Mars (Marc Antoine Sicre de, alias Saint-Mars) 1715-1775 : De famille languedocienne, ingénieur ordinaire en 1736, il fait campagne en Bavière, sur le Rhin en 1744-45, aux Pays-Bas en 1746-48. Chevalier de Saint Louis en 1753, ingénieur en chef en 1757, il fait la campagne de Westphalie en 1759 et est affecté au Canada, responsable de la défense de Saint-Pierre-et-Miquelon. Lieutenant-colonel en 1763, colonel en 1768, brigadier d’infanterie en 1770, il est directeur général des fortifications des places de Guyenne et des Pyrénées à Bayonne de 1770 à sa mort à Bayonne, en 1775.
Clauzel (Bertrand) 1772-1842, comte et maréchal de France : Garde national en 1789, lieutenant de chasseurs en 1793 à l’armée des Pyrénées occidentales, général de brigade en 1799, général de division en 1802, à l’armée d’Espagne en 1813, il exécuta une savante retraite par Jacca. Commandant l’aile gauche sous Soult en 1813, il s’empara du col de Roncevaux le 25 juillet. Il participa à toute la retraite vers Toulouse. Il devint maréchal de France en 1831, gouverneur de l’Algérie en 1835.
Clerville (Louis-Nicolas, chevalier de), 1610-1677 : Chevalier de Malte de minorité, il combat sur les galères en Méditerranée. Il fait ses premières armes comme officier d’infanterie au régiment de Noailles pendant la guerre de Trente Ans, sous Louis XIII. Ingénieur après 1643, il établit des cartes en Auvergne. En 1649, attaché à Mazarin il combat en Guyenne contre la Fronde. Sergent de bataille en 1650, maréchal de camp en 1652, il dirige en chef les travaux des ingénieurs à de nombreux sièges en Lorraine, Champagne et Flandres. En 1659, il construit deux citadelles à Marseille. Il est alors, après la mort de d’Argencourt, considéré comme le meilleur des ingénieurs. Dès 1659, Mazarin qui l’apprécie, décide de créer en sa faveur la charge de commissaire général des fortifications, ce que Louis XIV réalise en 1662, faisant de lui le premier ingénieur de Sa Majesté. Mais ce brillant combattant de la guerre de Trente ans ne réussit pas, l’âge venant, à s’adapter aux exigences nouvelles de l’art de la fortification. Il rencontre Vauban en 1660 au siège de Sainte-Menehould. A partir de 1663, il travaille au canal des deux mers. A une date inconnue entre 1663 et 1677, il rencontre Desjardins au sujet des travaux du Château Trompette à Bordeaux. Lors de la conquête des Flandres son projet de citadelle de Lille, qui a ouvert ses portes au roi de France en août 1667, n’est pas retenu par le roi qui préfère celui de Vauban. Dès 1668, Vauban qui s’est imposé à l’attention de ses chefs, le remplace comme conseiller auprès du secrétaire d’État à la guerre. Très attaqué pendant les dernières années de sa vie, il perd la confiance de Louvois et ne donne plus guère son avis que dans le département de Colbert. Se sentant supplanté par Vauban, il se retire dans son gouvernement d’Oléron en 1671, tout en conservant sa charge de commissaire général des fortifications jusqu’à sa mort en 1677. Il y est remplacé en 1678 par Vauban qui en assume de fait les fonctions depuis une décennie.
Coehoorn (Menno, baron von), 1641-1704 : Ingénieur et général hollandais, il établit les plans de nombreuses places fortes (Nimègue, Bréda). Concepteur d’une architecture bastionnée originale, appelée le « nouveau système néerlandais », il est l’auteur de traités sur la fortification. Il est parfois surnommé le « Vauban hollandais ». Il se distingua notamment dans la défense de Namur contre Vauban en 1692.
Colbert (Jean-Baptiste) 1619-1683, secrétaire d’État : D’abord au service de Le Tellier, il devient intendant de Mazarin qui, à sa mort, le recommande à Louis XIV. Conseiller d’État en 1649, artisan de la disgrâce de Fouquet, contrôleur général des finances en 1665, secrétaire d’État à la Maison du roi en 1668 et à la marine en 1669, ses prérogatives s’étendent à tous les domaines à l’exception des affaires étrangères et de la guerre.
Colbert (Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay), 1651-1690 : fils du grand Colbert, il devient à dix-huit ans lors de la mort de son père en 1683, secrétaire d’État à la marine, mais n’entre au conseil qu’en 1689, un an avant son décès.
Condé (Louis I), 1530-1569 : calviniste, rival des Guise, instigateur de la conjuration d’Amboise, vaincu à Jarnac en 1569, il meurt victime de ses blessures.
Condé (Henri I de Bourbon, prince de Condé), 1552-1588: fils aîné du précédent, compagnon d’armes d’Henri IV, il se distingue à la bataille de Coutras.
Condé (Henri II de Bourbon, prince de Condé), 1588-1646 : premier prince du sang, pair et Grand maître de France, duc d’Enghien, catholique, il prend la tête des Grands contre Marie de Médicis. Père de Louis II de Condé, le « grand Condé », il dirige le siège de Fontarabie en 1638.
Condé (Louis II, d’abord duc d’Enghien, puis prince de) 1621-1686, dit le « grand Condé » : Il remporte, à vingt-deux ans, la victoire de Rocroi sur les Espagnols, victoire annoncée par Louis XIII sur son lit de mort huit jours à l’avance. Il prend Dunkerque et est vainqueur des Espagnols à Lens en 1648. Frondeur avant de s’allier aux Espagnols, il est vaincu par Turenne et fait sa soumission. Il sert ensuite Louis XIV et se convertit au catholicisme.
Conroux (Nicolas François, baron de), 1770-1813, général : Engagé en 1786 dans l’artillerie, sous-lieutenant en 1792, chef de brigade en 1798, il participe à toutes les campagnes de l’Empire. Général de division en 1809, nommé en 1810 à l’armée du Portugal, il commande la 4e division de l’aile gauche sous Clauzel en 1813. Blessé au combat de Villalba le 28 juillet, puis grièvement à Ascain le 10 septembre, il meurt des suites de ses blessures à Saint-Esprit près de Bayonne, le 11 novembre 1813..
Cormontaigne (Louis de), 1696-1752 : ingénieur et maréchal de camp, il est l’un des maîtres de la guerre des sièges, s’illustrant à ceux de Philippsburg et Forbach, et des travaux défensifs sous Louis XV. Il est considéré comme l’héritier de Vauban. Auteur en 1741 d’un traité d’architecture militaire, il dirige les grands travaux défensifs ajoutés aux fortifications de Thionville et Metz.
Damoiseau (François) 1662-1754 : La famille des ingénieurs Damoiseau possède la seigneurie de La Motte de Bine, près d’Autun (Saône-et-Loire). François, né en 1662 dans le Morvan, engagé en 1681 comme cadet gentilhomme dans l’infanterie au régiment de Brissac, lieutenant en 1687, puis capitaine en 1690 au régiment de Beauce Infanterie, est nommé ingénieur ordinaire en 1691 en Picardie. Après avoir fait campagne aux Pays-Bas de 1690 à 1695, puis en Allemagne en 1702-03 et au Piémont en 1704, il est fait chevalier de Saint-Louis. Il est détaché, de 1704 à 1709, auprès de l’armée des « malcontents » en Transylvanie, dans une tentative de prendre les impériaux à revers. Rentré en France fin 1709, nommé brigadier d’ingénieurs, il fait la campagne de Flandres de 1709-1712. Il participe à la campagne d’Allemagne en 1713. Auteur de plans de la citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port, daté de 1725, il est sans doute en poste à Bayonne de 1624 à 1626. Il est nommé en 1726, directeur des fortifications en Flandre maritime, en résidence à Dunkerque. Il est nommé brigadier d’infanterie en 1734. Il se retire en 1739 à l’âge de 77 ans, et meurt en 1754 à l’âge de 92 ans.
Darmagnac (Jean Barthélemy Claude), baron puis vicomte, général, 1766-1855 : volontaire au 1er bataillon de Haute-Garonne en 1791, nommé capitaine il fait les campagnes d’Italie puis d’Egypte. Général de brigade en 1801, il commande une brigade à la division d’observation des Pyrénées occidentales en janvier 1808 qui s’empare par surprise de la citadelle de Pampelune dont il devient le commandant le 16 février 1808. Général de division en 1808, il commande après la défaite de Vitoria la 2ème division du corps du centre de Drouet d’Erlon. Il est à la prise du col de Maya le 25 juillet 1813,puis participe aux combats en retraite jusqu’à Toulouse. Il commande successivement les divisions militaires de Bordeaux, Périgueux et Montpellier jusqu’à sa retraite en 1831.
Darricau (Augustin), baron, général, 1773-1819 : volontaire au 1er bataillon des Landes, il est élu capitaine en 1791. Il sert successivement aux armées des Alpes et d’Italie et fait la campagne d’Egypte. Chef de Brigade en 1801, il est à la Grande Armée de 1805 à 1807 et participe à toutes les batailles. Il passe avec sa brigade à l’armée d’Espagne en septembre 1808. Général de division en 1811, il est blessé à la bataille de Vitoria. Commandant d’une division dans le corps du Centre sous Drouet d’Erlon, il fait manœuvre en retraite jusqu’à toulouse. Rallié à Napoléon durant les Cent-jours, il est mis en non-activité en 1815. Son cœur est déposé dans la cathédrale de Dax.
Delalain (Alexandre) 1748-1814, général : Engagé comme dragon en 1748, lieutenant en 1772, capitaine commandant en 1789, lieutenant-colonel en 1791, nommé général de brigade par les représentants du peuple en mai 1793 à l’armée des Pyrénées occidentales, nommé commandant de la division de Saint-Jean-Pied-de-Port à la place de Dubouquet le 19 octobre 1793 jusqu’au 14 avril 1794 quand il prend la retraite.
Demilhet (Louis de Milhet ou Millet), mort en 1664 : ingénieur ordinaire du Roy, chargé de l’entretien des fortifications de Bayonne en 1627 ; il intervient à la citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port pour y construire des moulins à bras en 1637 ; en 1642 il renforce les fortifications de Bayonne. Il est chargé en 1645 de « la conduite des fortifications de Saint-Jean-Pied-de-Port en Basse Navarre ». Il meurt à Bayonne en 16641.
Desjardins (Nicolas) ingénieur et géographe : Architecte ordinaire des bâtiments du roi, nommé ingénieur du roy en 1643, il est envoyé en renfort à Bayonne en juin 1643 avec le titre de « Directeur des fortifications de Bayonne et de Saint-Jean-Pied-de-Port ». Se présentant en qualité de « lieutenant de Monseigneur Duplessis de Besançon, commandant pour le service de sa Majesté dans le château d’Auxonne », il est l’auteur d’une carte topographique de Saint-Jean-Pied-de-Port, où il dirige les travaux exécutés à la citadelle à partir de 1643, dont ceux commandés par une « Commission du roi » en date du 18 mars 1647. Il est le concepteur du bastion du Saint-Esprit à Bayonne, avant de travailler au fort Saint-Nicolas de Marseille, puis au Château trompette de Bordeaux, où à une date inconnue entre 1663 et 1677, il rencontre Clerville.
Drouet d’Erlon (Jean-Baptiste, comte d’), maréchal de France, 1765-1844 : engagé en 1782, volontaire en 1792, élu capitaine en 1793, il sert à l’armée de Sambre-et-Meuse de 94 à 97. Chef de brigade en 1797 à l’armée du Rhin, il est blessé en 1800 à Hohenlinden. Général de division en 1803, commandant une division de la Grande Armée, il est à Austerlitz et au siège de Dantzig. Il est blessé à Friedland en 1807. Commandant la 11ème division militaire à Bordeaux en 1808, il sert en Bavière en 1809-10. Commandant le 5ème corps en Andalousie sous Soult en 1811, il est nommé après la défaite de Vitoria, commandant du corps du centre à l’armée des Pyrénées en juillet 1813, sous Soult, avec laquelle il fait la campagne en retraite jusqu’à Toulouse. En 1815, à Waterloo, il s’empare de la Haie-sainte. Proscrit et condamné à mort, il est amnistié lors du sacre de Charles X en 1825. Il est fait maréchal de France en 1843.
Dubouquet (Louis) 1740-1814, général : Sous-lieutenant au régiment d’Auvergne en 1755, il est capitaine commandant en 1789, puis lieutenant-colonel en 1791 à l’armée du Centre. Commandant par intérim l’armée des Pyrénées pendant l’absence de Servan du 17 février au 4 avril 1793, il est nommé à Bayonne commandant la division de droite de l’armée des Pyrénées occidentales, puis, le 8 juin 1793, la division de Saint-Jean-Pied-de-Port. Il est vainqueur au combat d’Ispéguy le 1er juillet. Suspendu en octobre 1793, il est admis à la retraite en 1795.
Dugommier (Jacques Coquille dit ) 1738-1794, général : Engagé en 1753, réformé comme enseigne en 1763, rentré en Guadeloupe, élu à l’Assemblée nationale en 1789, député à l’Assemblée législative en 1791, demande à servir dans l’armée, nommé maréchal de camp en 1792, général de division en 1793 il commande l’armée devant Toulon, nommé commandant-en-chef de l’armée des Pyrénées orientales à la place de Doppet le 27 décembre 1793, le 29 mai 1793 il prit Collioure, qu’il défendit et où subsiste une redoute portant son nom, et il prit Bellegarde le 17 septembre 1793. Il eut la tête fracassée à la montagne Noire le 17 novembre 1794.
Duhesme (Philibert, Guillaume), comte, général, 1766-1815 : garde national en 1789, capitaine en 1791, général à l’armée du Nord en 1793, puis de Sambre-et-Meuse, général de division en 1794, il sert à l’armée du Rhin, puis en Italie. Il est chargé le 27 janvier 1808 du commandement de la division des Pyrénées Orientales. Il occupe en 1808 la citadelle de Barcelone. Mis en non activité en 1810, suite à quelques scandales, il reprend du service lors de la campagne de France en 1813. Il est mortellement blessé à Waterloo où il commande deux divisions de la Jeune Garde.
Dumas (Thomas Alexandre Davy de la Pailleterie dit Alexandre) 1762-1806, général : Né à Saint-Domingue, dragon au régiment de la reine en 1786, brigadier en 1792 à l’armée du Nord, promu général de brigade le 30 juillet 1793, puis général de division le 3 septembre 1793, il est nommé commandant-en-chef de l’armée des Pyrénées occidentales par la Convention. Il ne peut cependant pas prendre ses fonctions suite à la décision, le 24 octobre 1793, des représentants du peuple qui maintiennent Muller dans ses fonctions. Il est alors nommé commandant-en-chef de l’armée des Alpes, en 1796 commandant la cavalerie de l’armée d’Italie, puis en 1798 de l’armée d’Orient en Egypte. En 1801, rentre en France et est admis à la retraite. Il est le père du romancier.
Duplessis-Besançon (Charles Bernard de Besançon, sieur Duplessis), (1600-1670), officier, ingénieur et diplomate : Ayant débuté le métier des armes en Hollande en 1627, il sert comme officier et ingénieur à partir de 1628. Il participe au siège de La Rochelle en 1627-28, où il travaille à la digue et construit des machines de siège, dont des « chandeliers », sorte d’énormes chevaux de frise sur la digue dont d’Argencourt, venu de île de Ré, a fait élargir le soubassement et la plate-forme. En 1629 il est à Guise puis à Privat; en 1630, il fait campagne dans les Alpes. Il tient conférence, en janvier 1635, avec Jean de Bonnefons et le sieur d’Argencourt pour, sur ordre de Richelieu, identifier les points faibles des défenses provençales et proposer les renforcements du port de Toulon qui en est le point le plus vulnérable. De cette date à 1637, il travaille aux fortifications de Toulon et en 1637 il est blessé au siège des îles de Lérins. De 1638 à 42, il participe aux opérations offensives à la frontière espagnole : en 1638, au siège de Fontarabie, en 1639 à la prise de Salses et en 1640 en Roussillon avec le prince de Condé. En 1640, il est nommé Sergent de bataille dans les armées de Guyenne et Languedoc. En 1641-42, il est à Bayonne, puis en Champagne quand, à la mort de Louis XIII, lui est donné le gouvernement de Salses. Après le traité du 10 avril 1643, chargé par instruction du 20 avril, de conduire à Bayonne des prisonniers à rendre au roi d’Espagne, il y reçoit mission de mettre la ville en sûreté et y travaille aux fortifications. Fin 1643, il effectue un voyage à Douai et, en 1644, il se rend à Bruxelles. Ayant reçu le gouvernement d’Auxonne en 1644, il continue à faire campagne. Nommé maréchal de camp pour la campagne de 1644/45, il reste en Italie, puis en Savoie jusqu’en 1650. Nommé lieutenant-général en 1653, il rédige en 1654 des projets d’attaque de Fontarabie mais il doit alors rapidement quitter la Guyenne pour les Flandres. Ambassadeur à Venise de 1655 à 1658, il revient en France en 1660 et retrouve son gouvernement d’Auxonne qu’il conserve jusqu’à sa mort en 1670.
Dupont de l’Etang (Pierre), comte, général, 1765-1840 : sous-lieutenant en 1784, il est au service de la Hollande jusqu’en 1790. Confirmé dans son grade en 1791, capitaine en 1792 il sert en Belgique et est nommé chef de brigade en 1793. Il sert successivement à l’armée du Nord, puis d’Italie et à la Grande Armée à la campagne d’Allemagne. Commandant du 2ème corps d’observation de la Gironde en novembre 1807, il entre à Vitoria, puis à Valladolid en 1808 et s’empare de Cordoue en juin. Blessé le 17 juillet 1808 à Baylen dont il signe la capitulation, il est destitué en 1812. Ministre de la Guerre sous Louis XVIII, il est démis lors des Cent-jours, puis reprend du service jusqu’à sa retraite en 1832.
Duvignau-Duverger (Jean-François Duvignau, sieur Duverger) 1751-1812 : Elève à l’école de Mézières de 1770 à 1772, ingénieur en 1773, affecté à Bayonne en 1779, puis à nouveau à la veille de la Révolution avec le grade de capitaine du génie à Bayonne sous les ordres du colonel Bérard, auteur de plusieurs rapports sur les fortifications de 1790 à 1794. Il fait campagne dans l’Armée des Pyrénées Occidentales de 1792 à 1795. Il est nommé chef de bataillon, sous-directeur à Agen en 1795 et fait chevalier de la Légion d’honneur en 1804.
Epernon (Jean-Louis de Nogaret de la Valette, duc d’Epernon), 1554-1642 : Après avoir servi le roi de Navarre, il devient le favori de Henri III et il est nommé colonel-général de l’infanterie et amiral de France. Il reconnaît Henri IV comme roi de France, puis intrigue avec l’Espagne et la Savoie. Il est pardonné et se trouve dans le carrosse de Henri IV le 14 mai 1610.
Errard (Jean Errard de Bar-le-Duc) 1554-1610, mathématicien célèbre, ingénieur considéré comme le père de la fortification bastionnée en France, il est l’ingénieur d’Henri IV : Originaire de Bar-le-Duc, après avoir servi les ducs de Lorraine aux Pays-Bas, puis les ducs de Bouillon à Sedan, il est remarqué par Sully, qui le fait entrer au service du roi peu après 1590. Il est nommé « Premier ingénieur du Roy ». Il est l’un des quatre premiers ingénieurs désignés par Sully de la responsabilité des ouvrages d’une province, celle de Picardie, prioritaire car la plus exposée. Il est le constructeur de la citadelle d’Amiens en 1597, citadelle à cinq bastions, la première grande citadelle construite en France. Premier ingénieur en France à appliquer les principes de la fortification bastionnée à la française, il est l’auteur des premiers traités en Français sur la fortification bastionnée. Il publie : La géométrie et pratique générale d’icelle en 1594 et La fortification déduicte en art et démonstrée en 1600, en cette même année où Sully devient Surintendant des Fortifications. Ce traité de fortification tout pénétré de géométrie fait reconnaître Jean Errard comme le père de la fortification bastionnée en France. Ce traité a plusieurs éditions dont une en 1604 et la dernière en 1620, réalisée après la mort d’Errard, par son neveu, Alexis Errard. Les travaux de De Ville et Pagan prennent appui sur l’oeuvre d’Errard.
Fabre (Jean), ingénieur dont les dates de naissance et de décès sont inconnues, mais qui est dit « fort âgé » en 1629: Il est auteur d’un traité édité en 1629, livre in folio de 216 pages intitulé: Les pratiques du sieur Fabre sur l’ordre et reigle de fortifier, garder, attaquer et défendre les places pour lequel il a obtenu le privilège du Roi en 1624. Il y étudie les différentes formes possibles d’enceintes, allant du triangle au « douzangle » en passant par le « quadrangle » ou carré. Son traité est un complément critique de l’œuvre de son maître Errard et non l’oeuvre d’un théoricien révolutionnaire. Il ne paraît pas avoir eu d’influence notable sur ses contemporains. Son second ouvrage, De l’ordre de la garde ordinaire prépare la voie du second traité de De Ville, celui édité en 1639. Il est l’auteur de la théorie des « corps de garde » afin de toujours disposer d’escouades prêtes à intervenir, car nourries et au chaud lorsqu’elles ne sont pas de garde dans les guérites.
Ferry (François) 1649-1701, ingénieur civil, il ne porte aucun titre militaire : né à Paris en 1649, il appartient au département de la marine dirigé par Colbert, à partir de 1669 ; anobli en 1683 en récompense de ses services, il est successivement directeur des fortifications en Champagne et Picardie, puis à partir de 1679, en résidence à La Rochelle, directeur général des fortifications des provinces d’Aunis, de Saintonge, de Poitou, de Guyenne, de Navarre et de Béarn, jusqu’à sa mort en 1701. Il est aussi directeur des ponts, chaussées, bâtiments publics et navigation des Généralités de Bordeaux et Montauban. Il possède en outre la charge de trésorier des fortifications de Champagne, dont il a hérité de son père. Il réside à La Rochelle dans un petit hôtel particulier où il a son cabinet de travail. Il est essentiellement un ingénieur-architecte, l’un des plus remarquables du corps du génie. En application des plans de Vauban destinés à renforcer les défenses de la province qu’il dirige, il construit la citadelle de Bayonne à partir de 1680, l’arsenal de Rochefort en 1683, les murailles provisoires de La Rochelle en 1689, le château d’Oléron et il renforce l’île d’Aix. A partir de 1685, il dirige les travaux de rénovation de la citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port. En 1693, il travaille à l’aménagement du port de Bayonne et, en 1694, il fait commencer une jetée dans l’Adour pour en redresser le cours, déblayer la barre située à son embouchure et prévenir les débordements de l’Adour vers Biarritz. La campagne des Pays-Bas de 1697 au cours de laquelle il sert comme Brigadier des ingénieurs l’empêche de poursuivre ce travail. Chevalier de Saint-Louis en 1700, il meurt en activité à La Rochelle en 1701, âgé de cinquante deux ans.
Foix (Gaston III Febus, comte de ) 1331-1391 : comte de Foix, seigneur de Béarn, vicomte de Marsan, de Gabardan, de Nabouzan, de Lautrec et d’Albigeois ; contemporain et beau-frère de Charles II de Navarre et de Charles V de France, il obtint que le Béarn soir reconnu comme un État souverain ; il reconstruisit plusieurs forteresses, à Pau, Montaner, Morlanne et Orthez pour défendre ses États face à la Gascogne anglaise.
Foix (Gaston de) 1489-1512 : fils de Jean de Narbonne, appartenant à la famille des Foix-Narbonne, grand capitaine des guerres d’Italie sous Louis XII, il est vainqueur de la ligue à Ravenne dans un combat sanglant entre Français et Espagnols auquel Bayard participe, le 11 avril 1512. Il y trouve la mort à l’âge de 23 ans.
Foix (Louis de) : vers 1530-1609( ?), ingénieur d’Henri IV : il serait neveu de Gaston de Foix : Horloger de Philippe II d’Espagne en 1560, il aurait travaillé en 1567 à la construction de l’Escurial, et plus sûrement à celle de machines hydrauliques sur le Tage pour la ville de Tolède. De retour en France, il travaille à Nantes, puis à Bayonne où, sous les ordres du maréchal de Villars, de 1572 à 1578, il oeuvre à l’établissement d’un port à l’embouchure de l’Adour dont il détourne le lit et où il construit une digue. En 1581, il a la charge de reconstruire la tour de Cordouan au large de l’estuaire de la Gironde, dont les travaux interrompus en 1589, ne sont terminés qu’après sa nomination d’ingénieur ordinaire du roi par Henri IV. Il semble avoir été directeur des fortifications des provinces d’Aunis, de Saintonge, de Guyenne, de Navarre et de Béarn de 1572 jusqu’en 1609, quand Benedit de Vassalieu lui succède. En 1597, il est l’auteur d’un rapport sur les fortifications de la province de Guyenne.
Foy (Maximilien Sébastien) 1775-1825 : comte et général. En 1790, aspirant d’artillerie à l’école de La Fère, sous-lieutenant en 1792, il sert à l’armée du nord, puis de Rhin et Moselle ; il fait la campagne d’Allemagne, sert sous Moncey à l’armée d’Italie, chef d’état-major de l’artillerie du 2e corps de la grande armée en 1805, sert aux Dardanelles puis au Portugal sous Junot, En 1808, nommé général de brigade, il est à la campagne d’Espagne, baron d’Empire en 1810, blessé à plusieurs reprises. Général de division en 1810, nommé commandant de la 1re division de l’armée du Portugal, rentre en France par Pampelune et la vallée du Bastan. Commandant de la 1re division dans le corps Reille, comte d’empire en 1815, inspecteur général de l’infanterie puis député de l’Aisne.
Fregeville (Jean, Henry, Guy, Nicolas, marquis de ) 1748-1805, général : Mousquetaire en 1764, sous-lieutenant en 1767, lieutenant-colonel en 1791, colonel en 1792, général de division le 15 mai 1793 à l’armée des Pyrénées occidentales où il prend le 29 octobre 1793 le commandement de la division de Droite à Saint-Jean-de-Luz, en remplacement de La Bourdonnaye, vainqueur à la Croix des Bouquets le 23 juin 1794, il commande la 1re division sous Moncey et s’empare de Fontarabie le 1er août. Il commande la 4e division d’avril à juin 1795. Cesse son activité en 1800.
Gazan de la Peyrière (Honoré, Théodore, Maxime, comte de), général, 1765-1845 : sous-lieutenant en 1880, réformé puis lieutenant de grenadiers à la garde nationale en 1789, élu lieutenant-colonel d’un bataillon de volontaires du Var en 1791, chef de brigade en 1794, il sert à l’armée du Rhin, d’Allemagne, puis d’Italie. Général de division en 1799, il fait la campagne d’Italie. Il fait les campagnes d’Autriche, Prusse et Pologne de 1805 à 1807. Il passe à l’armée d’Espagne avec sa division le 7 septembre 1808. En 1813, il y commande l’armée du Midi. Le 6 juillet 1813, il devient chef d’état-major général de l’armée des Pyrénées sous Soult, fonction qu’il exerce jusqu’à la bataille de Toulouse. Après avoir commandé plusieurs divisions militaires, il est admis à la retraite en 1825.
Girval (Jacques Marc Antoine) 1660/65-1708 : ingénieur ordinaire du département de Colbert en 1681, il est affecté successivement à Hendaye, Brouage et La Rochelle en 1690. Ingénieur en chef à Mons en 1696, il est successivement directeur des fortifications du Roussillon de 1701 à 1703 puis directeur général des fortifications des provinces d’Aunis, de Saintonge, de Guyenne, de Navarre et de Béarn en 1704. Il fait la campagne d’Espagne de 1705 à 1708, est nommé brigadier d’infanterie en 1706 et meurt en service en 1708.
Gramont, illustre maison connue dès le XIe siècle, qui se dit issue des rois de Navarre : Elle a donné les princes de Bidache, les ducs de Gramont, les comtes de Guiche et de Lesparre. Son nom lui vient de la ville de Bidache (Pyrénées-Atlantiques) :
  • Arnaud-Guilhem : maréchal de Navarre vit en 1237 ;
  • Antoine (1526-1576) : lieutenant-général en Béarn ;
  • Antoine II (1572-1644) : vice-roi de Navarre, maire de Bayonne en 1590, met Bayonne en état de défense en 1636, fait duc et pair de France par Louis XIV ;
  • Antoine III (1604-1678) : maréchal de France, d’abord connu sous le nom de comte de Guiche, gouverneur et lieutenant-général de Navarre et Béarn à la mort de son père, duc et pair de France, gouverneur de Bayonne en 1654, chargé d’aller demander la main de Marie-Thérèse à Madrid ;
  • Philibert (1621-1707) : fils d’Antoine II, demi-frère d’Antoine III, lieutenant-général en Navarre et Béarn ;
  • Guy-Armand (1637-1673) : lieutenant-général en Navarre et Béarn, il reçoit en survivance le gouvernement de la Navarre et du Béarn ;
  • Antoine-Charles (1641-1720) : fils d’Antoine III, père d’Antoine IV, gouverneur de Bayonne ;
  • Antoine IV (1671-1725) : fils d’Antoine-Charles, maréchal de France, d’abord connu sous le nom de comte de Guiche, maréchal de camp en 1702, nommé en 1712 gouverneur et lieutenant-général de Navarre et Béarn ;
  • Louis-Antoine-Armand (1688-1741) : fils d’Antoine IV, gouverneur de Navarre, maréchal de camp ;
  • Louis (1689-1745) : second fils d’Antoine IV, colonel des Gardes françaises, gouverneur de Navarre et Béarn, tué à la bataille de Fontenoy ;
  • Mathieu (1719-1763) : ingénieur ordinaire du roi en 1740, ingénieur en chef en 1758, brigadier d’infanterie ;
  • Antoine-Antonin (1722-1801) : gouverneur de Navarre en 1745, lieutenant-général de Bayonne.
Harispe (Jean-Isidore) 1768-1855, général d’Empire, issu du corps des volontaires : Né à Baïgorry le 7 décembre 1768, volontaire en 1792, il forme en 1793 sa propre compagnie franche dont il devient le capitaine dès lors qu’il l’avait recrutée. Il prend part à la guerre contre l’Espagne durant la Révolution à partir de 1792 dans le secteur de Saint-Jean-Pied-de-Port. A la tête des « Chasseurs Basques », il forme avec les troupes de La Tour d’Auvergne la colonne infernale du général Delaborde en 1794. Il participe aux succès de Fontarabie, Vitoria et Bilbao. En 1800, à l’armée des Grisons, en 1801 à l’armée d’Italie, en 1802 colonel du 16e léger, il est à la Grande Armée de 1805 à 1807, grièvement blessé à Iéna en 1806, général de brigade le 29 janvier 1807, blessé à Friedland en 1807. En 1808, nommé baron d’Empire, il est affecté en Espagne comme chef d’état-major du futur 3e corps formé à Bayonne par Moncey. Il participe à la pacification puis à la défense de la Catalogne avec ce corps sous Junot, puis Suchet, dans lequel général de division en 1810, il prend le commandement d’une division. Il est fait comte d’Empire en janvier 1813. Après la défaite de Vitoria, il reçoit l’ordre de rejoindre l’armée de Soult avec sa division, ce qu’il fait le 25 décembre 1813. Il prend part aux batailles d’Orthez, d’Aire-sur-Adour et de Toulouse où il est blessé par un boulet de canon qui lui emporte la moitié du pied. Il prend alors le commandement de la 5e Région militaire de Bordeaux. Rallié à Napoléon pendant les Cent-Jours, affecté sur la frontière espagnole il ne participe pas à la défaite de Waterloo. Placé en non-activité en 1815, député de Mauléon sous la monarchie de Juillet de 1831 à 1834, pair de France en 1835, il est élevé à la dignité de maréchal de France sous Napoléon III le 11 décembre 1851, au lendemain du coup d’État du 2 décembre 1851 et devient sénateur en 1852. Il fait partie des 295 généraux octogénaires. Il meurt le 26 mai 1855, à 86 ans en son château de Lacarre (64).
Haro Luis de, 1598-1661, homme d’état espagnol : Ministre et favori , Valido de Philippe IV, nommé en 1643, lors de la disgrâce de son oncle, le comte-duc d’Olivares, auquel il succède, il trouve l’Espagne dans une situation critique. Le conflit avec la France dure encore quinze ans. Il négocie avec Mazarin le traité des Pyrénées mais il ne se montre pas de taille à déjouer l’habilité du cardinal Mazarin.
Henri II Plantagenêt, 1133-1189 : Fils aîné du comte Geoffroy Plantagenêt et de Mathilde d’Angleterre, il épouse en 1152 Aliénor d’Aquitaine (1122-1204), épouse répudiée du roi de France Louis VII. Il devient roi d’Angleterre en 1154 par succession de sa mère. Ainsi il règne sur un territoire s’étendant de l’Ecosse aux Pyrénées, comprenant notamment la Normandie, le Maine, l’Anjou, la Touraine et l’Aquitaine.
Jourdan (Jean-Baptiste), comte, maréchal de France, 1762-1833 : soldat en 1778, réformé en 1784, capitaine dans la garde nationale en 1789, lieutenant-colonel en 1791, il sert à l’armée du Nord. Nommé général de brigade, puis de division en 1793, il est limogé en janvier 1794, puis nommé en mars de la même année, commandant en chef de l’armée de Moselle, puis de Sambre-et-Meuse, fonction qu’il exerce jusqu’en 1796. Député en 1797, il est en 1798 commandant de l’armée de Mayence. Général en chef de l’armée d’Italie en 1804, il est nommé en 1806 chef d’état-major du roi Joseph et de l’armée d’Espagne. Vaincu à la bataille de Vitoria en juin 1813, il est mis à la retraite par l’empereur le 7 août 1813. Président du conseil de guerre jugeant le maréchal Ney, il est nommé comte par Louis XVIII en 1816. Il est gouverneur des Invalides en 1830.
Junot (Andoche), 1771-1813, général, duc d’Abrantès : Volontaire en 1792, remarqué par Bonaparte au siège de Toulon, aide de camp de Bonaparte en Egypte s’y couvre de gloire à la bataille de Nazareth. Général de division en 1801, nommé commandant-en-chef du « corps d’observation des côtes de la Gironde » le 2 août 1807, après son succès à Abrantès, il entre à Lisbonne le 30 novembre 1807. Nommé gouverneur général du Portugal le 1er février 1808. Battu par Wellington à Vimeiro en août 1808, il doit abandonner sa conquête. Il participe à la guerre d’Espagne, puis à la campagne de Russie avant d’être nommé gouverneur des provinces illyriennes. Frappé de démence, il est ramené en France où il meurt.
La Blottière (François de) vers 1673-1739 : lieutenant d’infanterie en 1690, il participe à la campagne de Flandres. Ingénieur ordinaire en 1700, il fait la campagne des Alpes, chevalier de Saint Louis en 1702, guide et conseiller du maréchal de Berwick de 1709 à 1713 durant la guerre d’Espagne. Ingénieur en chef à Toulon en 1715, directeur des fortifications de Languedoc en 1733, il participe à la campagne d’Italie de 1733 à 1735, où il succède à Salmon tombé malade. Remarquable topographe, il est l’auteur avec Roussel de la carte générale des Pyrénées en neuf grandes feuilles, dont il réalise en 1718-19 la partie orientale de Collioure au val d’Aran. Cette carte est publiée en format réduit en 1730, sous le nom de carte de Roussel. Il est le rédacteur, en 1719, d’un mémoire de 160 pages relatif aux montagnes des Pyrénées.
La Chevallerie de la Motte (de), né vers 1687-1747 : Ingénieur ordinaire du roi en 1709, affecté à Rochefort en 1714, à Navarrenx en 1723 et à Saint-Jean-Pied-de-Port en 1726 où il est nommé ingénieur en chef en 1730 et meurt le 22 juillet 1747.
La Force (Jacques Nompar de Caumont, duc de La Force), 1558-1652 : Compagnon d’armes du roi de Navarre qui le nomme, en 1593, gouverneur du Béarn et de la Navarre il est dans le carrosse de Henri IV le 14 mai 1610. Il est promu maréchal, duc et pair de France par Louis XIII.
La Martinière (Thomas Mignot, baron de), général, 1768-1813 : sous-lieutenant en 1791, capitaine en 1792, il sert à l’armée du Rhin, puis à l’armée de l’Ouest jusqu’en 1803. Il fait au sein de la Grande Armée les campagnes d’Autriche, Prusse et Pologne de 1805 à 1807. Général de brigade en 1807, il est nommé à l’armée d’Espagne en octobre 1808. A l’armée du Portugal, il combat aux Arapiles (22 juillet 1812). Général de division en 1813, il est à Vitoria. En juillet 1813, il prend le commandement d’une division dans l’aile droite de Reille. Blessé à l’attaque du pont de Vera sur la Bidassoa le 31 août 1813, il meurt à Bayonne des suites de ses blessures en septembre 1813.
Lamoureux de la Gennetière (Pierre François Lambert), 1740-1796, général : engagé dans l’infanterie en 1759, lieutenant en 1760, campagne d’Allemagne de 1759 à 1762, engagé dans la garde nationale de Paris en 1789, il est nommé maréchal de camp à l’armée des Pyrénées en 1792. Commandant le camp de Saint-Jean-Pied-de-Port le 19 mars 1793, il est blessé et fait prisonnier par les Espagnols au combat de Château Pignon le 6 juin 1793. Nommé en 1796 général de division et gouverneur de la Guyane, il meurt à Cayenne en 1796.
Lanau (N.) : ingénieur ordinaire du roi, venu à Saint-Jean-Pied-de-Port avec le duc Antoine II de Gramont en 1636-37, pour en améliorer les défenses2.
Laroche-Dubouscat (Antoine) 1757-1831, général et baron : engagé en 1774, élu lieutenant-colonel commandant le 4e bataillon des Landes en 1793, chef de brigade provisoire à l’armée des Pyrénées occidentales le 8 juillet 1793, il commande la place de Bayonne le 12 septembre 1793. Le 2 octobre 1793 il est nommé général de brigade et chef d’état-major de l’armée des Pyrénées occidentales sous les ordres du général Muller, puis en 1794 commandant de la 2e brigade de la 1re division à cette même armée. En 1795, il est à l’armée de Rhin et Moselle et fait la campagne d’Allemagne. Admis à la retraite en 1808.
La Tour d’Auvergne (Henri de) : vicomte de Turenne et duc de Bouillon, 1555-1623. Devenu calviniste, il s’attache à la fortune de Henri, roi de Navarre et prend part à la bataille de Coutras. Adversaire de Concini, il s’attache ensuite à Marie de Médicis par haine de Luynes. Il est le père de Frédéric-Maurice et du célèbre maréchal de Turenne.
La Tour d’Auvergne (Frédéric Maurice de), duc de Bouillon, 1605-1652 : après avoir abjuré le calvinisme, il seconde la révolte du comte de Soissons, puis prend part à la conjuration de Cinq-Mars. Il livre sa forteresse de Sedan contre sa liberté. Il joue un rôle important pendant la Fronde.
La Tour d’Auvergne (Théophile Malo Corret de), officier français, 1743-1800, entré en 1767 dans l’armée royale, capitaine en 1784, ayant refusé d’émigrer, il commanda dans l’armée des Pyrénées occidentales, une avant-garde de 8 000 grenadiers qui s’illustra en 1793-94 sous le nom de « colonne infernale ». Retiré après le traité de Bâle, il reprit du service et combattit à Zurich en 1799. Bonaparte, premier consul, lui décerna le titre de « premier grenadier de la République ». Il fut tué à Oberhausen en 1800. Son cœur est aux Invalides et ses restes au Panthéon.
Le Bret : trésorier général des fortifications en 1728.
Le Camus (François), ingénieur : Sa carrière est peu connue. Il assiste d’Argencourt en 1626 pour la construction du fort de Saint-Martin-de-Ré. Il est nommé intendant des fortifications en 1645, après trente ans de service comme ingénieur ordinaire du roi, chargé de fortifier des places importantes, fonctions dans lesquelles il est dit avoir fait connaître ses capacités.
Lefranc (Jacques) 1750-1809, général : Engagé au régiment de Béarn en 1769, sous-lieutenant de grenadiers en 1787, lieutenant-colonel commandant le 3e bataillon de volontaires des Landes le 15 janvier 1793, chef de brigade à l’armée des Pyrénées occidentales le 21 octobre 1793, combat à Berdaritz le 1er juin 1794, s’empare de la vallée du Bastan du 24 au 29 juillet. A partir de fin 1795, il passe successivement à l’armée d’Orient, d’Angleterre puis du Rhin. En novembre 1807, il sert au corps d’observation des côtes de l’océan, il s’empare en juin 1808, sous Dupont de l’arsenal de Madrid. Prisonnier à la capitulation de Baylen, il meurt en prison de malaria.
Le Peletier de Souzy (Claude) 1630-1711 : Conseiller au Parlement, puis prévôt des marchands de 1668 à 1676, il succède à Colbert comme contrôleur général des finances, fonction qu’il assume de 1683 à 1689.
Le Peletier de Souzy (Michel) 1640- mort après 1715, frère du précédent : Juriste de formation, successivement avocat au Châtelet, conseiller au parlement de Paris, puis maître des requêtes pendant sept ans au Conseil d’État. Nommé intendant de Franche-comté en 1668 lors de la première conquête de la province, il traite des premiers travaux d’établissement de la citadelle de Besançon. Il est ensuite, pendant quinze ans, intendant de justice, police et finances de la province frontière des Flandres à Lille, où il rencontre Vauban. Il est nommé intendant des Finances en 1686. Il se voit confier par Louis XIV, à la mort de Louvois en 1691, la direction générale du « Département des fortifications des places de terre et de mer », alors créé pour séparer l’administration des forteresses et des ingénieurs, du ministère de la guerre confié au fils de Louvois. Sa responsabilité comprend essentiellement la gestion, l’administration, les aspects juridiques de ce département dont Vauban, avec lequel il entretient de bons rapports, reste l’ingénieur principal ; c’est lui qui présente les projets au roi chaque jeudi après-midi. En 1715, le régent le remplace à ce poste par le marquis d’Asfeld.
Lesdiguières (François de Bonne, duc de) 1543-1626 : De religion protestante, lieutenant-général des armées françaises de Piémont, Savoie et Dauphiné, il est responsable de la remise en état de Fort Barraux face à Chambéry. Il est fait maréchal en 1609, duc et pair de France.
Lespinasse (Augustin), chevalier puis comte, général d’artillerie, 1737-1816 : mousquetaire noir dans la maison du roi, lieutenant en 1761, lieutenant d’artillerie en 1763, chef e brigade en 1788, il est chargé en 1791 d’organiser des batteries de campagne à Saint-Etienne. Lieutenant-colonel en 1791, chef de brigade en 1793 au commandement de l’artillerie de l’armée des Pyrénées occidentales, il fait construire l’arsenal de Bayonne et devient général de division en 1794. A la retraite en 1795, il reprend du service comme commandant de l’artillerie de l’armée d’Italie en 1796 et est nommé général de division. Sénateur en 1799, comte en 1808 et pair de France en 1814, il resta sans emploi durant les Cent-jours. Il vota la mort au procès du maréchal Ney.
Le Tellier (Michel) 1603-1685 : Remarqué par Mazarin qui le fait nommer secrétaire d’État en 1643, Fonction dans laquelle il se montre remarquable en y établissant pour la première fois une administration rigoureuse. Resté fidèle pendant la Fronde, il est maintenu dans ses fonctions par Louis XIV. Il s’adjoint en 1666 son fils Louvois. Il quitte son poste en 1677 pour devenir Chancelier de France. Il est responsable de la révocation de l’édit de Nantes par l’édit de Fontainebleau en octobre 1685. Il décède peu après.
Lhuillier de Hoff (François), baron, général, 1759-1837 : soldat en 1776, en congé en 1786, il est en 1793 lieutenant-colonel d’un bataillon de volontaires. A l’armée des Alpes, puis d’Italie, il fait la campagne d’Egypte. Chef de brigade en 1802, il sert à la Grande Armée lors des campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne de 1805-07. Général de brigade en 1807, de division en 1811, il est alors nommé commandant de la 11ème division militaire de Bordeaux. Commandant de la réserve d’infanterie de Bayonne en février 1812, il devient, le 7 août, commandant supérieur de la place et de la citadelle de Bayonne. Il est remplacé dans ces fonctions le 7 octobre 1813 par le général Thouvenot et prend le commandement le 13 décembre de la division de réserve de l’armée des Pyrénées, puis commandant de la 11ème division militaire à Bordeaux, qu’il évacue le 11 mai 1814. Il est admis à la retraite en 1815, après avoir commandé la 10ème division militaire de Toulouse.
Louvois (François-Michel Le Tellier, marquis de) 1639-1691: Fils de Le Tellier auquel il succède en 1666 comme secrétaire d’état à la guerre. Réorganisateur de l’armée et bâtisseur de l’hôtel des Invalides. Rival de Colbert, il cumule la surintendance des postes et celle des bâtiments, arts et manufactures. D’un caractère entier, il assume une responsabilité certaine dans la politique étrangère du règne de Louis XIV, notamment les deux dévastations du Palatinat. Il tente également la continuité en faisant attribuer la survivance à son fils, Louis de Barbezieux, mais celui-ci, secrétaire d’état à partir de 1691 mourut en 1701, sans atteindre l’éclat de son père.
Marbot (Jean Antoine) 1754-1800, général : Engagé de 1773 à 1786, élu député à l’Assemblée législative en 1791, à l’armée de Moselle en 1792, général de brigade le 30 avril 1793. Il passe à l’armée des Pyrénées occidentales le 28 juin 1794, où il remplace Mauco à la division des vallées, puis commande la 2e division à Saint-Jean-Pied-de-Port à la place de Moncey le 1er septembre 1794. Il est au combat de Roncevaux le 17 octobre. Le 9 février 1795 il est commandant de la 4° division de la même armée et le 1er avril commandant de la 1re division à la place de Frégeville. Fin 1795, il passe à l’armée de l’Ouest, puis à l’armée d’Italie en 1800 où il mourut des suites de ses blessures.
Marescot (Armand, Samuel) comte puis marquis, général du génie, 1758-1832 : sous-lieutenant du génie à l’école de Mézières en 1778, capitaine en 1791, il sert sur la frontière du Nord puis au siège de Toulon. Nommé successivement en 1794 général de brigade puis de division, il est envoyé le 3 avril à Bayonne comme commandant du génie de l’armée des Pyrénées occidentales. A sa dissolution, il est muté à l’armée du Rhin et devient en 1800 le premier inspecteur du génie. Après avoir fait exécuter le passage du Grand Saint-Bernard, il sert en Italie puis en Autriche. Il inspecte les places des Pyrénées et d’Espagne en 1808. Retenu prisonnier après avoir négocié la capitulation de Baylen (22 juillet 1808), il est destitué par Napoléon en 1812. Réintégré par le gouvernement provisoire en 1814, il prend sa retraite en 1815. Pair de France en 1819.
Masse (Claude) 1652-1737, ingénieur géographe : Né à Combloux dans le duché de Savoie, recruté comme dessinateur par l’ingénieur François Ferry alors directeur des fortifications de Champagne et Picardie, il est remarqué par Louis XIV en 1677 lors du siège de Toul. Il suit François Ferry en 1679 à La Rochelle quand celui-ci est nommé directeur des fortifications en Aunis, Poitou, Saintonge, Guyenne, Navarre et Béarn et il y reste son collaborateur jusqu’à sa mort en 1701. Egalement remarquable cartographe, il travaille sous sa direction, à partir de 1688, à lever les cartes de l’océan en même temps qu’il est, pendant plus d’un quart de siècle, le « dessineur » des projets de fortification de Ferry, notamment à Bayonne ou Saint-Jean-Pied-de-Port. Il est ainsi l’auteur de nombreux atlas des côtes de l’Atlantique, des Flandres et du Hainaut. Nommé ingénieur ordinaire en 1702, à 51 ans, il travaille à La Rochelle, puis Lille et Mézières. Il est l’auteur d’un atlas des côtes de l’Atlantique. Il a deux enfants François-Félix, ingénieur en 1726, mort en 1757 et Claude-Félix, ingénieur en 1731 et géographe très connu, retiré en 1777.
Matenotte (Joseph Matenot dit Matenotte, surnommé La Victoire) 1750-1794, général de brigade : né à Delme en Moselle, engagé au régiment Dauphin en 1770 où il prit le nom de La Victoire, en congé le 22 septembre 1777, devint maître tailleur d’habits à Uhart-Cize. Il entra dans la garde nationale de Saint-Jean-Pied-de-Port le 3 août 1789, y devint adjudant-major, puis lieutenant-colonel, le 2 avril 1793, il prit le commandement d’une compagnie franche, il fut nommé le 30 décembre 1793 lieutenant-colonel commandant le 1er bataillon de chasseurs basques et le 14 avril 1794 il fut promu général de brigade à la division de Saint-Jean-Pied-de-Port sous Moncey. Blessé d’une balle au ventre dans l’attaque de la redoute de Berdaritz le 3 juin 1794 et transporté à Baïgorry, il y mourut le 7 juin 1794.
Mauco (Jean) 1749-1827, général : engagé en 1766, en congé en 1776, il est nommé, le 2 octobre 1792 lieutenant-colonel en second du 4e bataillon de volontaires des Basses-Pyrénées. Blessé au combat de Baïgorry le 3 juin 1793. Nommé provisoirement le 13 décembre 1793 général de brigade par les représentants du peuple, il est affecté à la division de Saint-Jean-Pied-de-Port sous Delalain le 31 décembre 1793. Promu général de division le 14 avril 1794, il est nommé le 26 avril commandant de la nouvelle division de réserve créée à Saint-Jean-Pied-de-Port lors de l’engagement offensif de la division commandée par Delalain, puis commandant de la division des vallées fin juin 1794. Il est au combat de Roncevaux le 17 octobre 1794. Placé sous les ordres de Moncey le 1er novembre 1795, il commande provisoirement la 11e D.M. de Bayonne. Placé en non activité en 1801, il est admis à la retraite en 1803.
Maucune (Antoine, Louis Popon, baron de), général, 1772-1824 : sous-lieutenant au corps des pionniers en 1786, garde national en 1789, lieutenant en 1792, capitaine en 1794, il sert aux armées des Alpes et d’Italie. Chef de brigade en 1799, l fait avec la Grande Armée les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne de 1805 à 1807. Il passe en Espagne avec son corps en octobre 1808. Blessé à plusieurs reprises, général de division en 1811, il est à la bataille des Arapiles (22 juillet 1812). Après la défaite de Vitoria, commandant d’une division de l’aile droite sous Reille en juillet 1813, il est vaincu à la Croix des bouquets en octobre. Muté à l’armée d’Italie, il est placé en non-activité en juin 1814, et mis à la retraite en 1818.
Merle (Pierre, Hugues, Victoire), comte, général, 1766-1830 : Enrôlé en 1881, sous-lieutenant en 1792, il sert aux Armée des Pyrénées, puis des Pyrénées occidentales de1792 à 1795. Général de brigade en 1794, il sert ensuite aux armées des Alpes, puis d’Italie. Nommé général de division après la bataille d’Austerlitz à laquelle il participe, il est nommé en janvier 1808 commandant de la 1ère division du corps d’observation des côtes de l’océan, puis de la division d’observation des Pyrénées occidentales à Pampelune le 20 février 1808. Il fait la campagne d’Espagne sous Bessières jusqu’en 1811, puis la campagne de Russie, d’Allemagne et de France. Il est admis à la retraite en 1816.
Milhet (de) : voir Demilhet
Mina (Francisco Espoz y Mina) : Succédant à son neveu Xavier quand celui-ci est capturé en mars 1810 par les hommes du général Harispe, il s’illustre pendant la guerre d’Espagne. Colonel commandant des armées de Navarre où il mène la guérilla, notamment le 22 août 1812, le 17 décembre 1812 et le 13 mai 1813 quand il est battu par le général Abbé, gouverneur de Pampelune. Il se rend célèbre par ses coups de main sur des convois français et ses incursions vers Urrugne et Socoa. Devenu général, il participe à la campagne de 1813 de Wellington, fait des incursions dans les vallées basques, participe aux combats de la Nivelle, occupe le Baztan, puis assure le siège de Saint-Jean-Pied-de-Port.
Moncey (Bon Adrien Jeannot de) 1754-1842, maréchal de France, duc de Conegliano : Originaire de Besançon, engagé à quinze ans en 1769, sous-lieutenant en 1779, capitaine en 1791 au 5e bataillon d’infanterie légère, ex-régiment de Chasseurs Cantabres dont un bataillon tient garnison à Saint-Jean-Pied-de-Port depuis 1788, il sert à l’armée des Pyrénées occidentales de 1793 à 1795, il se distingue dans les combats des Pyrénées où, le 6 juin 1793, il commande les avant-postes de Château Pignon. Chef de bataillon à la 5e demi-brigade légère, il sert à l’affaire des Aldudes le 26 juin 1793. Général de brigade en février 1794, puis général de division en juin de la même année, il prend le commandement de la division de gauche à Saint-Jean-Pied-de-Port. Il s’empare du camp de Berdaritz le 10 juillet, il enlève à la baïonnette les retranchements ennemis dans la vallée du Bastan les 27, 28 et 30 juillet 1794, puis est à Fontarabie, Pasajes et Saint Sébastien. Il est nommé commandant-en-chef de l’armée des Pyrénées occidentales à la place de Muller le 9 août 1794. Vainqueur à Lecumberry, Villanueva en octobre 1794, il s’empare des fonderies d’Eugui et Orbaiceta. Il remporte les victoires de Vitoria le 17 juillet 1795 et de Bilbao le 19 juillet, qui contraignent l’Espagne dont les troupes sont repoussées derrière le cours de l’Ebre, à demander la paix. Le 15 septembre 1795, il commande la 11e D.M. à Bayonne. A l’armée du Rhin en 1800 puis à l’armée d’Italie, il devient en 1801 le premier inspecteur général de la gendarmerie et maréchal en 1804. Le 16 décembre 1807, il est nommé commandant-en-chef du corps des côtes de l’océan, ce qui le reconduit en Espagne. Le 9 juin 1808, il commande le 3e corps en Espagne et contribue à la prise de Saragosse en 1809. Le 16 novembre 1813, il est commandant-en-chef de l’armée de réserve des Pyrénées. En 1814, il est major-général de la garde nationale de Paris. Rallié aux Bourbon, il participe à l’expédition d’Espagne de 1823, où il commande le 4e corps de l’armée des Pyrénées avec lequel, le 12 février, il conquiert la Catalogne, puis Barcelone et est vainqueur de Mina. Gouverneur des Invalides en 1833, il accueille en 1840 les cendres de Napoléon.
Montalembert (Marc René, marquis de), 1714-1800 : Général et ingénieur français, officier de cavalerie ayant une expérience internationale acquise en Russie et en Suède, spécialiste des fortifications à l’époque de Louis XV, il introduit le système des forts détachés qui s’impose au XIXe siècle. Il est l’auteur de La fortification perpendiculaire ou l’Art défensif supérieur à l’offensif. Il tente la fabrication de caronades, gros canons de marine, à l’anglaise à la fonderie de Ruelle. Il met en défense l’île d’Oléron, puis s’intéresse à la reconstruction du fort de la rade à l’île d’Aix avec Choderlos de Laclos (1741-1803). Il rédige en 1761 un prospectus sur la fortification défensive qui fut interdit de publication pour des raisons de secret. Il rédige les dix volumes de La fortification perpendiculaire, publiés à son compte, qui furent achevés lors de son entrée au Conseil des fortifications en 1791. Fait maréchal de camp, il tente d’influencer les Comités révolutionnaires. Il mourut sous le consulat. L’école française de fortification n’accepta jamais ses idées de « Tours à canons » qui furent utilisées après 1815 en Autriche, en Angleterre ou en mer Baltique dans le cadre de l’Empire russe.
Monteynard (marquis de) : Nommé ministre de la guerre en 1771 en remplacement de Choiseul, il demande, par circulaire du 4 octobre 1771, un projet général de rénovation de chaque place du royaume pour la rendre capable de la meilleure défense.
Montgomery  (Gabriel, seigneur de Lorges, comte de), vers 1530-1574 : Homme de guerre français d’origine normande, capitaine de la garde écossaise sous Henri II, dont il cause la mort en le blessant au cours d’un tournoi en 1559. Devenu l’un des chefs des Huguenots, il guerroie notamment en Béarn, où il s’empare d’Orthez en 1569. Il est fait prisonnier et exécuté en 1574 sur l’ordre de Catherine de Médicis.
Mouton (Georges), comte de Lobau, maréchal de France, 1770-1838 : né à Phalsbourg, volontaire en 1792, il fait campagne sous la Révolution à l’armée du Rhin, puis d’Italie où il est blessé. Colonel en 1803, général de brigade en 1805, aide de camp de l’Empereur, il est aux batailles d’Austerlitz, Eylau et Friedland où il est grièvement blessé. Général de division en 1807, il est chargé de former à Saint-Jean-Pied-de-Port, le 6 décembre 1807, la division d’observation des Pyrénées occidentales. Il participe à la campagne d’Espagne jusqu’en 1809. Reprenant alors ses fonctions d’aide de camp de l’Empereur, il est à Eckmühl, Wagram, à la campagne de Russie, à Lützen. Il commande le 1er corps de la Grande Armée à Dresde. Blessé et fait prisonnier à Waterloo, il est réintégré dans les cadres en 1819. Il est élu député et fait maréchal en 1831.
Muller (Jacques Léonard) 1749-1824 : Engagé en 1765, sous-lieutenant en 1771, capitaine en 1791, combat à Jemmapes, colonel en 1793, chef d’état-major de l’armée des Pyrénées occidentales en 1793. Le 4 octobre 1793, nommé provisoirement commandant-en-chef de l’armée des Pyrénées occidentales, il est maintenu dans ses fonctions par les représentants du peuple malgré la nomination à ce poste du général Dumas le 30 octobre. Il s’empare de la vallée du Bastan en juillet 1794, puis franchit la Bidassoa, s’empare de San Marcial et fait capituler Fontarabie. En août 1794, il est nommé commandant de l’armée des Alpes, est à l’armée du Rhin en 1799, baron d’Empire en 1810, admis à la retraite en 1814.
Nuce (1740-après 1806) : né à Innsbruck, sous-lieutenant dans l’armée française en 1764, lieutenant-colonel en 1791, maréchal de camp à l’armée des Pyrénées en 1792, il commande à Saint-Jean-Pied-de-Port, rappelé à Toulouse en mars 1793, admis à la retraite en 1801 comme chef de brigade.
Olivares (Gaspar de Guzman, comte-duc d’Olivares), 1587-1645, homme politique espagnol : Il devient le confident intime, le Valido, du prince des Asturies, futur Philippe IV, qui le nomme premier ministre dès son avènement sur le trône d’Espagne en 1621. Energique, honnête mais avide de pouvoir, il est pendant vingt ans le véritable maître de l’Espagne. Il mène une politique de grandeur et ne cesse de fomenter des troubles et des conspirations contre Louis XIII et Richelieu, soutenant aussi bien les nobles frondeurs que les calvinistes. Il reprend la guerre contre les Provinces-Unies en 1628 et la guerre de Trente ans en 1636. Il suscite des révoltes sanglantes en Biscaye en 1621, en Catalogne et au Portugal en 1640. Ces échecs provoquent sa chute en 1643.
Pagan (Blaise François, comte de Mervilles), 1604-1665 : Né à St Rémy de Provence, il entre en service à l’âge de douze ans. Il participe au siège de Calais et aux attaques du Pont-de-Cé. En 1621, âgé de 17 ans, il se distingue aux sièges de Saint Jean d’Angély, de Clérac et de Montauban où il perd un oeil d’un coup de mousquet. En 1629 il participe aux attaques des barricades de Suze (Piémont) et, en 1633, au siège de Nancy. Dès 1623, il conçoit plusieurs plans de siège et apporte des modifications au dessin des bastions. Il poursuit sa carrière jusqu’en 1642 où, devenu maréchal de camp, il perd son second oeil au cours d’une action militaire. Il se consacre alors à la science de la fortification. Il publie, malgré son handicap, plusieurs ouvrages tous écrits après 1642. En 1645, il publie un traité de fortification : Les fortifications du comte de Pagan, in folio de 196 pages, ouvrage très prisé de Vauban. Ses idées ont été appliquées par Vauban, dont il est considéré être le père, mais lui-même ne construisit aucune place. Il meurt en 1665 à l’âge de 61 ans.
Paris (Marie Auguste, Baron) : A l’armée d’Espagne depuis 1810, il commande lors du repli de 1813 les troupes chargées de garder les vallées pyrénéennes. Général de division le 22 décembre 1813, il commande la 1re division après Orthez. Blessé, il meurt en juin 1814.
Paulmy (marquis de) : voir Argenson.
Philippe III, 1578-1621, roi d’Espagne de 1598 à 1621 : Fils de Philippe II et d’Anne d’Autriche, son règne est marqué par la paix avec l’Angleterre en 1604, la signature d’une trêve de douze ans avec les Provinces-Unies et l’alliance avec la France, en 1611, qui fut scellée par le mariage de sa fille aînée, Dona Ana, avec Louis XIII. En 1618, il s’engage dans la guerre de Trente ans.
Philippe IV, 1605-1665, roi d’Espagne de 1621 à 1665 : Fils aîné et successeur de Philippe III, se réfugiant dans une étiquette paraliturgique, il laisse l’Espagne, gouvernée par le comte-duc d’Olivares, glisser vers la décadence, puis il le remplace, en 1643, par son neveu Luis de Haro. Il est obligé au traité de Munster en 1648, de reconnaître l’indépendance des Provinces-Unies. Il poursuit la lutte contre la France, pensant profiter des troubles de la fronde et de la trahison de Condé. Finalement, l’alliance franco-anglaise de 1657 et la défaite des Dunes de 1658 l’obligent à signer la Paix des Pyrénées par laquelle il cède à la France le Roussillon, quatorze villes d’Artois et du Hainaut, ainsi que ses droits sur l’Alsace. Confirmé par le mariage de Louis XIV avec l’infante Marie-Thérèse en 1660, ce traité consacre la fin de l’hégémonie espagnole en Europe. Il a pour successeur son fils, Charles II.
Philippe V, 1683-1746, roi d’Espagne de 1700 à 1746 : Petit-fils de Louis XIV et second fils du Grand Dauphin, il est choisi par testament comme héritier par Charles II d’Espagne qui meurt sans enfant en 1700. Ce testament contesté par l’Autriche provoque la guerre de succession d’Espagne. Rétabli sur son trône par la victoire de Vendôme à Villaviciosa en décembre 1710 il est reconnu comme roi d’Espagne par la paix d’Utrecht qui le force à renoncer à ses droits sur la couronne de France et à céder Gibraltar à l’Angleterre. Laissant le gouvernement à Alberoni, il faillit être entraîné dans une guerre contre la France et l’Angleterre. Il doit s’incliner devant la quadruple alliance, sacrifier en 1719 Alberoni et renoncer formellement à la couronne de France en 1720. Le projet de mariage de sa fille avec Louis XV échoue en 1725, ce qui provoque une nouvelle tension franco-espagnole.
Plessis-Besançon voir Duplessis-Besançon.
Reille (Honoré Charles) 1775-1860, maréchal de France : Engagé en 1791, sous-lieutenant en 1792, chef de brigade en 1799, général de division en 1806, gouverneur de la Navarre en 1810 puis commandant de division en 1811, il battit Mina à Sanguesa le 14 juin. Commandant en chef l’armée du Portugal le 16 octobre 1812, commandant de la Droite à Vitoria puis l’aile droite sous Soult, commande le camp retranché de Bayonne en janvier 1814 puis participe aux combats jusqu’à Toulouse. Présent à Waterloo. Nommé maréchal e France en 1847.
Riquet (Pierre Paul de) 1604-1678, ingénieur : Dès 1662, il soumet à Colbert le projet de création d’une voie navigable reliant les « deux mers », méditerranéenne et océane. Il en commença la construction en 1666 avec le concours de l’ingénieur Andréossy et la mena à bien malgré les nombreuses difficultés qu’il rencontra. Il mourut six mois avant l’inauguration du canal achevé par ses fils.
Roquelaure (Antoine, baron de) 1544-1625: Compagnon d’armes de Henri, roi de Navarre, qui le nomme notamment gouverneur de Guyenne, il est dans le carrosse de Henri IV le 14 mai 1610. Louis XIII le nomme maréchal de France.
Roussel : remarquable topographe, auteur avec La Blottière de la carte générale des Pyrénées, en neuf grandes feuilles, levée en 1718-19, publiée en 1725 et, en format réduit en 1730, sous le nom de carte de Roussel ; il établit les cartes de la partie occidentale de l’océan Atlantique au val d’Aran. Il est le rédacteur d’un mémoire sur les monts Pyrénées.
Rousselot (Christophe) 1648-1704 : Ecuyer d’origine lorraine, ingénieur vers 1664, il participe aux campagnes de Flandres en 1668 et de Hollande. Directeur des fortifications du Roussillon en 1681, il fait la campagne de Catalogne de 1688 à 1697 comme brigadier des ingénieurs, puis la campagne d’Espagne. Il succède à Ferry en 1701, comme directeur des fortifications d’Aunis, Saintonge, Poitou, Guyenne, Navarre et Béarn. Il meurt en activité dans cette fonction en 1704.
Salmon (Zachée) 1668-1734: Né en 1668, protestant, fils d’ingénieur célèbre pour une épitaphe de Vauban, engagé en 1684 dans la compagnie des cadets gentilshommes de Strasbourg, sous-lieutenant et ingénieur volontaire dans la campagne du Palatinat en 1688. Lieutenant au Royal Infanterie et ingénieur ordinaire à vingt ans en 1689, capitaine au régiment de Picardie en 1694, il fait la campagne des Pays-Bas de 1690 à 97 et participe au siège du Hesdin en 1698. Chevalier de Saint Louis en 1703, il fait les campagnes d’Italie, puis de Flandres où il est brigadier des ingénieurs. Nommé Brigadier d’infanterie en 1710, il fait les campagnes d’Artois en 1710-12 et d’Allemagne en 1713. A partir de 1715, il est directeur des fortifications de Bayonne. Lors de la guerre d’Espagne, le 21 août 1719, il accompagne M. de Cilly, lieutenant général lors de l’attaque du château de Béhobie et, le 26, il participe à la prise de Pasajes et des forts qui commandent le port. Devant rester sur place en raison de ses fonctions à Bayonne alors que l’armée royale doit ensuite se porter en Roussillon, il est remplacé par l’ingénieur Favart pour les sièges de Fontarabie et Saint Sébastien. Il est nommé directeur des fortifications de Picardie et Artois en 1724. Fait maréchal de camp en 1733, il meurt aux armées à Milan en 1734.
Schomberg (Charles, duc de) 1601-1656 : Il fait ses premières armes sous les ordres de son père le maréchal de Schomberg. Gouverneur du Languedoc en 1632, il bat les Espagnols à Leucate en 1636. Il est fait maréchal de France et il prend part au siège de Perpignan. Il est disgracié par la régente et Mazarin.
Servan de Gerbey (Joseph) 1741-1808 : volontaire au régiment de Guyenne en 1760, sous-lieutenant en 1762, lieutenant-colonel en 1791, lieutenant-général en 1792, ministre de la guerre à deux reprises, nommé commandant-en-chef de l’armée des Pyrénées le 30 septembre 1792, puis de l’armée des Pyrénées Occidentales lors de sa création en avril 1793, il subit les attaques espagnoles d’avril et juin 1793, prit la sage mesure de repli sur la Nivelle et créa le centre de formation de Bidart ; destitué le 4 juillet 1793 en raison de son origine, il cède son commandement à Dubouquet. Après la tourmente montagnarde, il mena en 1795 les pourparlers de paix de Bayonne avec le marquis d’Iranda, parallèles aux pourparlers de Bâle. Réformé suite à la dissolution de l’armée des Pyrénées occidentales le 12 octobre 1795. Commandant de la 20e division militaire de Périgueux en 1799, puis de la 10e de Toulouse en 1800 ; Admis à la retraite en 1807.
Sillery (Nicolas Brûlart, marquis de) 1544-1624 : ambassadeur en Suisse, négociateur de la paix de Vervins et du mariage d’Henri IV avec Marie de Médicis. Garde des Sceaux en 1604 et chancelier en 1607.
Soult (Nicolas, Jean-de-Dieu, duc de Dalmatie, maréchal de France), 1769-1851 : Se distinguant à l’armée du Rhin sous la Révolution, il seconde Masséna en Suisse et en Italie. Nommé en 1804 maréchal et colonel général de la garde impériale, à la tête du 4e corps de la grande armée, il commande le centre à Austerlitz et s’empare du plateau de Pratzen. En Espagne de 1808 à 1813, Duc de Dalmatie le 29 juin 1808, il y commande le 2e corps de la Grande Armée. Rappelé en France en 1813, il commande la Vieille Garde. Renvoyé en hâte en Espagne le 4 juillet 1813, par Napoléon, après la défaite du roi Joseph à Vitoria, il est nommé commandant en chef des armées, lieutenant de l’Empereur. Il réussit à freiner l’avance de l’armée anglo-espagnole de Wellington, qu’il arrête devant Toulouse le 10 avril 1814, l’empêchant ainsi de rejoindre le front principal vers Paris. Rallié à l’Empereur durant les Cent-Jours, après avoir été ministre de la guerre du 3 décembre 1814 au 11 mars 1815, il est à Waterloo où il porte une part de responsabilité dans la défaite. Banni après Waterloo, mais rentré en France en 1819, et restauré dans ses dignités, il est ministre de la guerre en 1830, puis président du conseil de 1832 à 1834.
Suchet (Louis Gabriel, duc d’Albufera), maréchal de France, 1770-1826 : garde national en 1793, puis soldat dans une compagnie franche en Ardèche, successivement sous-lieutenant, capitaine et élu lieutenant-colonel en 1793, il sert à l’armée d’Italie en 1794-95. Chef de brigade en 1797, général de brigade en 1798, il est successivement chef d’état-major des armées d’Italie, de Mayence et du Danube. Général de division en1799, il sert en Italie puis il commande une division de la Grande Armée à Austerlitz et iéna. Commandant d’une division à l’armée d’Espagne en octobre 1808, il commande le 3ème corps qui devient l’armée d’Aragon. En 1812, il s’empare de Valence qu’il doit évacuer en juillet 1813, puis évacue la Catalogne en avril 1814. Commandant en chef l’armée du Midi en avril 1814, il est commandant en chef de l’armée des Alpes jusqu’en décembre 1815. Pair de France en 1819.
Taupin (Eloi, Charlemagne), baron, général, 1767-1814 : soldat au Roi infanterie en 1787, licencié, il est sous-lieutenant d’un bataillon de volontaires en 1791. Capitaine en 1792, il sert à l’armée du Nord de 92 à 95. Chef de bataillon en 1794, il est à l’armée d’Italie. Colonel en 1805, il participe à la bataille d’Austerlitz. Il est nommé général de brigade en 1807. Il passe à l’armée d’Espagne avec la division Gazan le 7 septembre 1808. Commandant une division à l’armée du Portugal, il est à la bataille des Arapiles (22 juillet 1812). Général de division en 1813, il participe à la défaite de Vitoria, puis prend le commandement d’une division dans l’aile gauche sous Clauzel à l’armée des Pyrénées le 16 juillet 1813. Il succède ensuite à Conroux au commandement de la 4ème division. Mortellement blessé à la bataille de Toulouse, il meurt dans cette ville des suites de ses blessures le 11 avril 1814.
Thouvenot (Pierre), baron, général, 1757-1813 : ingénieur géographe du roi en 1774, sous-lieutenant d’artillerie en 1780, capitaine en 1788, lieutenant-colonel en 1792, il commande l’artillerie belge. Général de brigade en 1802, il sert à Saint-Domingue, puis à la Grande Armée. Envoyé à Bayonne le 7 mars 1808 pour servir sous Moncey à l’armée d’Espagne, il prend le commandement de la place de Saint-Sébastien, le 8 novembre 1808. Sous Villatte à la division de réserve en juillet 1813, il prend le commandement d’une division sous Reille. Nommé commandant supérieur du camp retranché de Bayonne le 7 octobre 1813, nommé général de division en novembre, blessé d’une balle à la cuisse le 27 février, il signe le 5 mai la convention de levée du blocus par l’ennemi. Il est admis à la retraite en septembre 1815.
Touros (Magdelon) 165?-1737 : fils d’un marchand de la ville de La Flèche, lieutenant puis capitaine au régiment de Normandie, il fait son métier d’ingénieur sur les chantiers des bâtiments du roi en 1675, puis dans le corps des ingénieurs du roi au département de la marine. Chevalier de Saint Louis en 1700, ingénieur en chef en 1707, il sert à l’étranger. Il est nommé directeur des fortifications de Guyenne et des Pyrénées de 1723 à sa mort à Bayonne en 1737. Réputé pour les travaux maritimes, dont il faut citer parmi les plus importants qu’il réalise, ceux menés sous la direction du marquis d’Asfeld à La Rochelle, Cherbourg et Bayonne. Chargé de rectifier le cours de l’Adour pour en améliorer la navigation par le creusement d’un canal artificiel d’environ cent cinquante toises, il dégage la barre qui fermait le port et il établit les plans du pont Saint-Esprit. Ces travaux, exécutés de 1723 à 1769, qui continuent ceux entrepris par Ferry en 1694, sont poursuivis par son fils Charles-François.
Touros (Charles-François) 1690-1775 : né à Honfleur vers 1690, fils de Magdelon, il entre naturellement dans le département de la marine et devient ingénieur ordinaire à 19 ans en 1709. Il fut également l’un des spécialistes les plus renommés des travaux maritimes. Directeur des fortifications de Guyenne et des Pyrénées de 1747 à 1764, il finit à Bayonne les travaux de son père. Retiré en 1764, il meurt à Bayonne le 15 décembre 1775.
Turenne (Henri de la Tour d’Auvergne, vicomte et prince de) 1611-1675 : Maréchal de France en 1643, adversaire de la régente et de Mazarin, il rentre dans le devoir et combat Condé. Ses victoires hâtent la conclusion de la paix des Pyrénées. Il est nommé maréchal général, grade équivalent à connétable.
Vandermaesen (Lubin, Martin), général, 1766-1813 : soldat au régiment de Touraine en 1782, lieutenant à l’armée du Rhin en 1792, lieutenant-colonel en 1793, ayant fait les guerres de la révolution, il est chef de brigade en 1798. Général de division en 1803, il sert à l’île de France (île Maurice) jusqu’en 1810. Nommé à l’armée d’Espagne le 26 juin 1811, il commande une division dans le corps de Clauzel à l’armée des Pyrénées. Blessé à Saint-Jean-de-Luz le 31 août 1813, il meurt des suites de ses blessures à Ascain le 1 septembre 1815.
Vassalieu (Benedit de, dit Nicolay) vers 1564-après 1614 : Mentionné pour la première fois comme ingénieur en 1585, il sert dans l’artillerie d’Henri IV au cours des années 1590. Il inspecte en 1604, sur ordre de Sully les côtes Nord et Ouest de la France, tâche qui lui demande trois années. Il pourrait avoir succédé à Louis de Foix comme directeur général des fortifications des provinces d’Aunis, de Saintonge, de Guyenne, de Navarre et de Béarn, en 1609. Il aurait travaillé vers 1610 à Blaye, et également à la citadelle de Saintes et au Château trompette de Bordeaux et probablement au fort de Socoa à Saint-Jean-de-Luz dès 1606. Il est le rédacteur en 1613 d’un « manuel d’artillerie » dans lequel il décrit par l’image toutes les opérations nécessaires à la conduite d’une batterie de canons. Il est l’auteur d’un plan de Paris daté de 1609 et de la Carte du havre de Soccoua et des bourgs de Saint Jean de Luz et de Siboule du 20 octobre 1614.
Vauban (Sébastien Le Prestre, seigneur puis marquis de Vauban) 1633-1707 : Ingénieur du Roy, commissaire général aux fortifications, membre honoraire de l’Académie des sciences, maréchal de France : Né en 1633 à Saint-Léger-de-Foucherets (aujourd’hui Saint-Léger-Vauban) près d’Avallon dans l’Yonne, dans une famille de petite noblesse du Morvan, il commence sa carrière, en 1651 à l’âge de dix-sept ans, en affrontant les armées du roi, comme cadet dans l’armée de la Fronde sous Condé. Fait prisonnier par l’armée royale en 1653, il est retourné et recruté par Mazarin. Sa première mission est de reconquérir en 1654 la place de Sainte-Menehould, à la fortification de laquelle il a travaillé peu auparavant. C’est le premier siège auquel Louis XIV, âgé de 14 ans, assiste. En 1655, après avoir fait ses preuves au siège de Landrecies, il obtient son brevet d’ingénieur ordinaire du Roy. Participant à pas moins de quatorze sièges « avec autorité sur les troupes, l’artillerie, les bombes, les sapeurs et les mineurs », sous les ordres du chevalier de Clerville, alors commissaire général aux fortifications, il le seconde pendant vingt-cinq ans. Il est blessé plus d’une douzaine de fois, dont au siège de Douai en 1668 où il reçoit un coup de mousquet à la joue gauche dont la cicatrice marquant son visage est visible sur tous ses portraits. Il consacre ainsi sa vie à la conduite de sièges et à la construction de places fortes. Maréchal de camp en 1676, il est nommé commissaire général aux fortifications le 4 janvier 1678, en remplacement du chevalier de Clerville. Après le siège de Courtrai en 1683, il assure le salut du royaume en s’emparant en 1684 de la forteresse de Luxembourg. Promu lieutenant-général en 1688, il assiége en cette même année avec succès les places de Philippsburg, Mannheim et Franckenthal, au cours de la campagne de la ligue d’Augsbourg en Palatinat. En 1691, lors de la création du Département des Fortifications des places de terre et de mer confié à Michel Le Peletier de Souzy, Vauban reste, en sa qualité de « Commissaire général aux fortifications », l’ingénieur principal du royaume. Fait maréchal de France en 1703 à l’âge de 70 ans, Vauban est mis à la retraite en 1706. Il meurt en 1707. Son cœur, conservé jusqu’alors à l’église de Bazoches et miraculeusement non détruit à la Révolution, y est retrouvé en 1804 ; porté sur décision de l’empereur Napoléon aux Invalides en 1808, il fut placé au cours d’une imposante cérémonie dans un mausolée érigé à droite sous le dôme vis-à-vis de celui de Turenne.
Verdier (Jean Antoine), comte, général, 1767-1839 : engagé en 1787 au régiment de La Fère, il sert à l’armée des Pyrénées Orientales de 1792 à 1795. Chef de brigade en 1795, il fait les campagnes d’Italie, puis d’Egypte. Général de division en 1800, il sert à l’armée d’Italie de 1803 à 1806 et à la Grande Armée en 1807. Affecté en Espagne en 1808, il est blessé au siège de Saragosse et rentre en France. En 1810, il sert successivement en Allemagne, en Russie puis en Italie. Admis à la retraite en 1815, il reprend du service brièvement en 1830, comme commandant de la Garde Nationale.
Villars-Lugeins (Louis Joseph de Plaibault, seigneur de Villars-Lugeins et de Courtenain) date de naissance inconnue, mort en activité en 1712 : Ingénieur ordinaire du département de Louvois en 1680, il sert à Dinan en 1689, puis en Allemagne en 1695-96. Après avoir fait les campagnes d’Allemagne en 1702-03, d’Espagne en 1704-06 et d’Italie en 1706-08, promu brigadier d’infanterie en 1706 devant Turin, il devient directeur général des fortifications des provinces d’Aunis, Saintonge, Poitou, Guyenne, Navarre et Béarn de 1708 à 1712.
Villatte (Eugène, Casimir), général, 1770-1834 : sous-lieutenant d’infanterie en 1792, il sert aux armées du Rhin, de Sambre-et-Meuse et d’Italie et est nommé chef de bataillon en 1797. Général de Brigade en 1803, il commande une brigade à la Grande Armée en Autriche, Prusse et Pologne de 1805 à 1807. Général de division en 1807, il est affecté à l’armée d’Espagne le 7 septembre 1808. Il est à la prise de Madrid en décembre 1808. Commandant de division sous Soult, puis sous Gazan, il commande en juillet 1813 la division de réserve de l’armée d’Espagne réorganisée par Soult. Blessé sur la Nive, il commande une division dans le corps de Clauzel durant la manœuvre en retraite jusqu’à Toulouse. Il ne sert pas durant les Cent-jours. Il commande les divisions militaires de Châlons-sur-Marne, puis de Metz. Il est mis en disponibilité en 1830.
Ville (Antoine de) 1596-1657 : Né à Toulouse en 1596, il débute sa carrière en 1621 à La Rochelle, puis il est à Clérac et Montauban, siège durant lequel Pagan est blessé. En 1622, il est au siège de Nègrepelisse, en 1624 en Hollande à Utrecht, en 1625 avec l’armée piémontaise des princes de Savoie où il est fait chevalier. Revenu en France en 1627, il publie son premier traité sur la fortification, avec un privilège accordé par Louis XIII au siège de La Rochelle le 11 juin 1628 : Les Fortifications du chevalier Antoine De Ville. Cet ouvrage, qu’il a mis six ou sept ans à écrire en se fondant sur sa culture très européenne, met au net ses conclusions sur l’art de la fortification. Passé au service de Venise en 1630, il revient en France en 1635. Le cardinal de Richelieu le prend alors à son service. En 1636, il est auprès du comte de Soissons en Flandres où il s’occupe de fortifications, puis il visite le cours de l’Oise pour Richelieu dans la région de Verberie, Beaumont, Pont St Maxence. En 1637, il participe au siège de Corbie et à celui de Landrecies. En 1639, il dirige le siège de Hesdin. Après la paix et la parution de son second grand ouvrage en 1639, De la charge des Gouverneurs de Place, il aurait été chargé de fortifier les villes acquises par la France mais il n’existe aucune confirmation de ces faits. La fin de sa vie est mal connue. Il meurt en 1656 ou 1657.
Villeroy (Nicolas de Neufville, seigneur de) (1542-1617) : Secrétaire d’État en 1567, il se rallie à Henri IV en 1594. Il négocie l’absolution du roi par le pape Clément VIII, le traité de Vervins, le mariage avec Marie de Médicis et le traité avec la Savoie. Il est partisan de l’alliance espagnole.
Wellington (Arthur Wellesley, duc de) (1769-1852) : Nommé en 1808 chef du corps expéditionnaire anglais au Portugal, puis en 1809 commandant-en-chef des armées alliées en Espagne, fait successivement comte et duc de Wellington, il inflige une lourde défaite aux Français à Vitoria le 21 juin 1813. Commandant-en-chef de l’armée alliée en Belgique, il remporte avec Blücher la victoire finale de Waterloo (18 juin 1815) contre Napoléon.
1 Cf. Archives nationales, minutier central, étude XII, vol. 55.
2 Cf. SHAT, source manuscrite 1 A 29, folio 298.

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